Les OS invités à s'investir dans la relance du blé dur
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Le plan de relance de la culture du blé dur, rédigé par un comité de travail interprofessionnel, a été adopté le 13 mai par le Conseil spécialisé céréales de FranceAgriMer. Visant à doubler la production d'ici à 2025, c'est-à-dire depasser de 1,5 Mt à 3 Mt (et de 300 000 ha à 600 000 ha), il se décline en dix points :
1- Développer la culture dans toutes les zones possibles de production.
2- Faire reconnaître le blé dur comme une culture distincte du blé tendre, ce qui n'est plus le cas dans le cadre du verdissement de la Pac.
3- Développer la recherche et l'innovation, en particulier dans le domaine de la résistance au froid et à la mosaïque.
4- Diffuser de nouvelles variétés. « On attend des obtenteurs et des OS qu'ils soient moteurs et organisateurs d'une offre auprès des agriculteurs », plaide Rémi Haquin, président du Conseil spécialisé.
5- Optimiser les pratiques agronomiques et les itinéraires techniques.
6- Consolider le dispositif d'aides couplées européennes.
7- Adapter la collecte et le stockage chez les OS qui doivent mener « une réflexion profonde sur la logistique et l'allotement ». Piste évoquée : contractualiser des stockages à la ferme pour fluidifier les apports (lire les pages 36-37).
8- Consolider et développer la transformation du blé dur.
9- Développer une exportation soutenue et régulière par la logistique et la transparence entre les acteurs de la filière.
10- Communiquer auprès des producteurs sur les opportunités que représente la culture du blé dur. Il est aussi évoqué la possibilité de créer une classification de référence, à l'instar de ce qui a été fait en blé tendre.
Il va désormais être du ressort d'une collaboration entre FranceAgriMer et Intercéréales de mettre en place des actions susceptibles d'atteindre les objectifs de ce plan de relance. A voir si certaines pourront être accompagnées de moyens financiers. « Nous souhaitons que les OS s'investissent dans ce plan de relance très rapidement, a indiqué Rémi Haquin. Les emblavements de l'an prochain seront un indicateur », regrettant que la reprise des surfaces en 2015 n'ait pas excédé 11 %, au regard pourtant du différentiel de prix important avec le blé tendre.
Renaud Fourreaux
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